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Il y a quelques mois, l’assemblée générale de la MEB a élu à l’unanimité un nouveau membre au sein de son comité. Ce n’est pas tous les jours que cela arrive, raison de plus pour prendre le temps d’en apprendre un peu plus sur Thierry qui s’est livré avec joie à nos questions.

Thierry peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Thierry Wolfrath j’ai 64 ans, je suis marié, mon épouse et moi avons chacun 3 enfants d’un précédent mariage, nous habitons Epalinges. Je suis à la retraite depuis le 1er mai 2019.

Quel a été ton parcours professionnel ?

J’ai une formation d’économiste, j’ai obtenu ma licence à la Haute Ecole de Commerce de Lausanne en 1983. Ma carrière professionnelle s’est déroulée en deux grandes parties, la première dans la banque et les assurances et la deuxième dans l’administration d’un hôpital à Yverdon avant de rejoindre l’Etat Vaud pendant 17 ans au sein du département de la santé et de l’action sociale. A ce titre, j’ai travaillé au financement de la construction des EMS (établissement pour personnes âgées) pour le canton.

Peux-tu nous parler de ton parcours de foi ?

Issu d’une famille protestante, mon parcours de foi a commencé de manière « classique » dans le cursus de l’église réformée avec école du dimanche et catéchisme. Durant une partie de ma scolarité, j’ai fréquenté le Collège Champittet qui était sous la direction des chanoines du Grand-St-Bernard et qui dispensait une éducation humaniste et chrétienne.  Ces années ont ainsi préparé mon engagement et ma conversion à l’âge de 23 ans.   Dès lors, j’ai fréquenté une église évangélique puis réformée. Avec mon épouse, nous avons à cœur de nous impliquer dans une communauté proche de notre lieu de vie.

Comment es-tu arrivé à la MEB ?

J’ai connu André Viau (vice-président du comité) au tout début de ma carrière, nous nous sommes perdus de vue avec les années, jusqu’à il y a environ 3 ans. C’est à ce moment qu’il m’a parlé de la MEB et du fait qu’elle recherchait des personnes pour rejoindre le comité. En parallèle de cela, il se trouve que nous habitions avec mon épouse tout proche du Foyer pour personnes handicapées de la vue à la route d’Oron. Mon épouse faisant partie du même chœur nous avions l’occasion de faire le taxi pour plusieurs personnes aveugles et malvoyantes, cela nous a sensibilisés aux défis que ces personnes rencontrent.

Dernier concours de circonstances, en 2018 nous avons rejoint la paroisse d’Epalinges dans laquelle vont Gérald et Monique Cavin. Gérald m’a une fois approché en me demandant si je serais intéressé à l’idée de rejoindre le comité. Après prières et réflexions, nous nous sommes dit que tout cela était guidé et j’ai donc accepté la proposition.

Quelles ont été tes motivations pour rejoindre la MEB ?

Ma motivation première était de pouvoir apporter mes compétences, notamment dans la gestion administrative et financière.  Mais je suis également très sensible au fait que la MEB, par la transcription braille et audio, mette à disposition des personnes handicapées de la vue, la lecture. Depuis très jeunes et parfois au travers de périodes difficiles de ma vie, l’accès à la lecture et à de bons ouvrages tant chrétiens que profanes m’a permis de me construire. Si, par le travail de la MEB, d’autres personnes peuvent par la lecture trouver également des encouragements et des sources de motivation, c’est selon moi une excellente chose.

Quelles sont tes premières impressions sur le travail de la MEB ?

J’ai été très touché par le fait que la MEB entretient une vraie relation personnelle avec les bénéficiaires. Elle ne met pas simplement des ressources à disposition, il y a un échange et une vraie complicité avec les personnes que la MEB accompagne. On sent un esprit de famille et je trouve cela très beau.

Lors du camp j’ai été frappé par le fait que même si par certains côtés il y a quelques différences, je retrouvais aussi beaucoup d’aspect tout à fait familier et classique d’un camp chrétien. Je trouve très bien que l’on puisse organiser un séjour adapté aux besoins spécifiques de ces personnes.

Qu’est-ce que tu fais pour occuper ta retraite ?

Je suis un passionné de cyclisme, donc je suis souvent en balade. J’ai encore quelques mandats professionnels qui m’occupent. Nous sommes également, avec mon épouse, engagés dans quelques projets de la paroisse La Sallaz-Les Croisettes (Epalinges), tel que le projet Espace4C qui vise à rendre l’Eglise plus accessible aux personnes non chrétiennes et à créer des liens avec les paroissiens.

Je me suis également remis à étudier le latin, je le fait pour le défi intellectuel et linguistique mais je trouve également passionnant la culture romaine et son histoire qui donnent des clés de lecture sur le monde actuel.

Quel est ton souhait/ta prière pour l‘avenir de la MEB ?

Le MEB est riche d’un héritage spirituel remarquable. Dans une époque qui évolue très rapidement tant sur le plan technique que social, je souhaite que la MEB puisse perpétuer cet héritage tout en intégrant les évolutions qui ne manqueront pas de se présenter.

 

Propos recueillis par Ivan Souza