Email_header_1-2020_benevoles

La MEB ne serait pas ce qu’elle est sans l’engagement et le soutien de nombreux bénévoles, le cœur sur la main et fidèles au poste, année après année. Au cours des prochaines semaines nous vous livrerons les témoignages des ces précieux maillons, reflets d’une diversité d’engagement au service d’une même cause.

 

J.R.

Dans mon enfance, j’ai été touchée par le problème de la cécité lors de la visite d’un aveugle chez nous. C’est pourquoi, bien des années après, lorsque la Mission Braille s’est installée dans mon village, à l’Auberson, tout près de chez moi, j’ai été heureuse de pouvoir prendre contact avec Mademoiselle Huber dont la foi et l’engagement m’ont fortifiée.

Lorsque la MEB a déménagé à Vevey, j’ai participé comme guide à quelques reprises aux camps qui se déroulaient à Emmaüs. Et quand l’heure de la retraite a sonné pour moi, j’ai désiré maintenir le contact avec la MEB : être aide bénévole une fois par semaine. Mes activités sont variées : mise sous pli de lettres, reliure avec les anneaux de la Bible et d’autres livres, copie de DVD ainsi que l’envoi des lettres d’anniversaire. J’ai beaucoup de joie à retrouver les responsables, Christine, Alexandrine, Ivan et Thoma, et à partager avec eux la joie de connaître le Seigneur.

 

Pierre Christinat

C’est l’âge qui m’a amené à m’engager aux côtés de la MEB !… et l’arrivée en retraite anticipée. Je connaissais la MEB de loin, par ma famille liée aux églises évangéliques. Prise de contact en novembre 2012, j’avais vu sur le site qu’il y avait des téléphones et des ordinateurs à trier, mais j’étais prêt à rendre service là où on me le demanderait. En 2013, on m’a proposé d’assumer la responsabilité du projet du renouvellement de la bibliothèque sonore. J’ai été initié à la technique du son et à la gestion informatique du catalogue des CD audio. Le recrutement des donneurs de voix a suivi. Organiser des formations, évaluer, suivre, s’assurer d’avoir des livres à faire lire, les envoyer, en faire le montage audio, etc. Bref, un travail riche et varié, qui m’a fait découvrir le domaine du handicap visuel, rencontrer des personnes dévouées et persévérantes, et utiliser des outils informatiques intéressants.

Mes motivations à poursuivre l’aventure : contribuer, tant que faire se peut, à une œuvre dont je partage les valeurs chrétiennes. On donne, d’abord parce qu’on a tout reçu !

 

P.-A et N.

Lorsqu’en 2013, nous avons décidé de collaborer avec la MEB, nous étions loin d’imaginer vivre un tel plaisir par l’enregistrement à nous deux de plus de 160 livres à l’intention des malvoyants. Réelle joie car la lecture de livres évangéliques, tels ceux ayant trait aux biographies chrétiennes mais également ceux de nature plus dogmatique comme des commentaires bibliques, voire d’exégèse, répondent à une authentique soif, de notre part à tous deux. Collaboration non dépourvue d’une certaine difficulté lorsqu’on se met à la place d’un malvoyant pour lequel nous devons restituer les accentuations d’un écrit ou tout simplement l’orthographe ou la syntaxe d’une phrase, mais également celles ayant trait à la sémantique. Par exemple : « Jésus fut l’Oint (loin) de l’Eternel ».

Notre vœu le plus cher est que nos frères et sœurs dépourvus de vision soient encouragés dans leur foi par la découverte et la méditation de témoignages et de textes bibliques.

 

Line Dépraz

Il y a quelques années, le mari d’une amie malvoyante m’a transmis un « Chemin de Lumière » en pointant pour moi l’annonce de recherche de lectrices et lecteurs pour la bibliothèque sonore de la MEB ! Et voilà : c’était parti pour une aventure que je peux exercer chez moi, quand je veux, le temps que je veux et qui me plaît car la lecture m’a toujours accompagnée, pour me distraire, m’évader, m’instruire, m’ouvrir aux autres, me « construire ». Et c’est un privilège pour moi de partager cette passion par cette activité !

 

Arlette Charpilloz

Voilà bientôt 30 ans, grâce à une amie, j’ai pris contact avec Monsieur Décoppet pour me mettre à disposition de la MEB et devenir bénévole. Après un temps de formation, j’ai pu commencer à transcrire mon premier livre en braille avec mon poinçon et une tablette. Et le temps a passé, c’est avec un ordinateur que j’ai copié les livres que l’on me faisait parvenir. L’an dernier, j’ai eu le bonheur de participer à la préparation de manuels scolaires pour une école inclusive en Afrique.

 

Marie-Anne Kieffer

Tous les ans, depuis plus de 20 ans, j’ai la joie de participer au camp avec la MEB en tant que guide. Je me réjouis de retrouver tous ceux qui sont devenus au fils des années, des personnes chères à mon cœur.

En côtoyant Evelyne et Dominique Condello, délégués régionaux de la MEB, dans l’église locale, j’ai appris à devenir sensible aux personnes handicapées de la vue. En 1995, ils m’ont invitée à servir comme guide pendant le camp de vacances en Suisse à Emmaüs, près de Vevey. J’ai relevé ce défi car j’appréhendais de vivre pendant deux semaines en communauté avec des personnes « différentes ». Mais mes craintes se sont vite envolées car j’ai découvert beaucoup de bienveillance et de gentillesse. La bonne humeur et la joie étaient communicatives.

Thoma, Ivan, Christine et Alex forment une équipe de choc. Ils nous concoctent un programme « mijoté aux petits oignons ». Des moments forts aussi avec les partages quotidiens de la Parole de Dieu apportés par des hommes et des femmes formidables remplis d’amour, de connaissance biblique et d’humilité, connectés au Père Céleste, qui nous fortifient dans notre foi.

Servir le Seigneur en donnant de son temps pour aider ceux qui en ont besoin est un investissement « rentable » car il produit un enrichissement personnel tellement plus épanouissant. Je ne veux surtout pas me priver de cette joie !

 

Isabel et Jacques-Antoine Pfister

Peu après notre installation dans la région veveysane à la fin des années 80, la MEB nous est devenue familière par l’intermédiaire de membres de l’église qui y étaient actifs. A l’époque des cassettes, profitant des heures où les enfants étaient à l’école, Isabel a lu pendant des années pour la bibliothèque sonore.

La problématique de la cécité nous a accompagnés pendant notre engagement en Afrique durant lequel nous avons beaucoup collaboré en brousse burkinabè avec le Centre Handicapés en Avant consacré aux enfants souffrant de handicaps, notamment de cécité.

De retour au pays, c’est tout naturellement que nous nous sommes à nouveau approchés de la MEB car l’engagement en faveur des personnes handicapées de la vue nous est cher et car, paradoxalement, il ouvre nos yeux à des réalités qu’on ne voit bien qu’avec le cœur.

 

Propos recueillis par Alexandrine.