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Voici le témoignage de Marie Emmanuelle reçu suite à la réception de sa Bible en braille. Il est une source d’encouragement dans notre œuvre en faveur d’une société inclusive dans laquelle les personnes atteintes dans leur vision peuvent lire la parole de Dieu. Preuve également que la soif de la parole de Dieu est universelle.

 

Un cadeau spécial…

J’ai récemment reçu par la poste un cadeau énorme ! Pas moins de 8 colis livrés en 4 fois pour le contenir : notre facteur était très intrigué ; que pouvaient bien renfermer tous ces cartons venus de Suisse ? J’attendais ce cadeau depuis des mois : ce fut mon cadeau de Noël. Je ne vous garderai pas plus longtemps en haleine : il s’agit d’une Bible T.O.B. (Traduction Œcuménique de la Bible), en braille. Eh oui : la Bible, que nous posons classiquement sur notre table de chevet, à laquelle nous avons accès juste en tendant la main, cette Bible nécessite, en braille, 2 mètres minimum de rayonnage. Autant dire que j’ai dû entamer un tri dans les ouvrages de ma bibliothèque.

 

Multiple et singulière à la fois 

En déballant mes cartons, je me rendais compte, plus encore que de coutume, de chaque livre de la Bible : je tenais chacun d’eux entre mes mains, me remémorant leur particularité. S’approprier chaque livre de la Bible est important. Je m’appliquais à ranger les différents ouvrages en respectant l’ordre des livres tel que je le connais. En effet, cette Bible en braille est organisée ainsi : en général un livre biblique constitue un tome ; certains livres comme Les psaumes ont 2 tomes, et d’autres livres bibliques plus petits sont associés au sein d’un même tome. Cette organisation permet de gérer le nombre de pages pour que chaque ouvrage soit plus facilement utilisable.

 

La Bible : pouvons-nous en être privés? 

La réponse est oui. Dans les pays où sévit la persécution par exemple, combien de fois entendons-nous que la Bible, en tant que livre-objet, est interdite aux croyants ? L’accès à ce livre précieux peut être limité voire ôté en raison d’un empêchement physique, la cécité par exemple.

Ces deux situations sont indépendantes de la volonté individuelle. Le fait d’avoir en amont veillé à s’attacher peu à peu à la Parole crée alors souvent un manque, une faim. Aussi, dans beaucoup de cas, ceux qui passent par ce chemin cherchent à retrouver ce pain quotidien qui leur est ôté. Et Dieu dans sa grâce et par son Esprit les encourage à persévérer, comme il l’a fait à travers de la bouche de Paul dans sa lettre à Timothée : ʺQuant à toi, demeure en ce que tu as appris, en ce dont tu as acquis la conviction ; tu sais de qui tu l’as appris : depuis ta plus tendre enfance, tu connais les Ecrits sacrés ; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi qui est en Jésus-Christ.ʺ 2 Tim 3:14-15 NBS

Mes amis, mes sœurs, mes frères, n’attendons pas d’être privés de la Parole : délectons-nous de ce mets quotidien. Nous en saisir doit faire partie de nos priorités. Que de nouveau et toujours, nous fassions nôtre cette parole du Psaume 119 : ʺ Je serre dans mon cœur ce que tu as dit, pour ne pas pécher contre toi… De mes lèvres j’énumère toutes les règles de ta bouche… Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi !  ʺ

 

Marie-Emmanuelle Soriano