Priscilla

L’année 2021 a commencé avec des changements au sein de l’équipe des collaborateurs à Vevey ; pas de départ, mais une réorganisation interne et l’engagement d’une nouvelle collaboratrice à 40%. Depuis le mois de février, l’équipe comprend donc 5 collaborateurs salariés. Rencontre avec la nouvelle venue.

Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Priscilla Bugabo, je suis mariée à Jean-Paul et j’ai deux filles qui ont 8 et 10 ans. Nous habitons en famille à Aigle. J’ai un bon accent vaudois mais je suis née au Burkina Faso ; c’est là-bas que j’ai été adoptée par Rémy et Cathy Moret, qui étaient alors missionnaires dans le pays. Nous avons vécu au Burkina jusqu’à mes 9 ans et puis nous sommes retournés en Suisse et j’y suis restée depuis. Mon pays est devenu davantage la Suisse que le Burkina Faso. Mon mari étant Rwandais, j’ai en quelque sorte renoué avec l’Afrique de par mon mariage avec Jean-Paul.

Quel a été ton parcours professionnel ?

Assistante en pharmacie de formation, j’ai travaillé quelques années dans le milieu, avant d’exercer un travail dans le domaine des assurances maladie pendant dix ans. À la naissance de ma deuxième fille j’ai arrêté de travailler pour m’investir pleinement pour ma famille. Ces trois étapes de mon parcours et ces trois domaines étaient différents mais ils m’ont tous plu.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de venir travailler à la MEB ?

Cela faisait déjà un moment que je cherchais du travail ; lorsque j’ai vu l’annonce, le fait que ce soit une association chrétienne m’a beaucoup plu. De plus, pouvoir lier les aspects administratifs et sociaux était important. J’avais envie de pouvoir faire du travail de bureau en y mettant mon cœur. Le pourcentage et les conditions correspondaient parfaitement à ce que je recherchais et à ma situation de famille.

Quel est ton rôle à la MEB ?

Je gère tout ce qui est administratif, je m’occupe des envois et des commandes. Je réponds au téléphone – j’ai le plaisir d’avoir certains d’entre vous au bout du fil – je m’occupe également d’introduire les dons que l’on reçoit dans notre base de données. J’agis en support des trois secteurs d’activité (audio, braille et coopération) et je me rends disponible selon les besoins.

Quelles sont tes premières impressions ?

J’ai beaucoup de plaisir, j’ai été très bien accueillie, j’ai eu beaucoup de chance de commencer dans des conditions pareilles après autant de temps de pause. Au-delà de l’accueil, j’ai été formée avec gentillesse et bienveillance, ce qui n’est pas le cas partout. Le travail me plait beaucoup, je ne vois pas les journées passer. J’ai plaisir à rencontrer les bénévoles qui recommencent à venir. Tout ce côté du contact et cette dimension sociale me plait énormément. Le fait que mon travail soit varié par plein d’activités différentes me plait aussi beaucoup. J’ai un grand privilège d’avoir des collègues vraiment sympa, c’est un cadeau.

Qu’est-ce que tu aimes faire en dehors du travail ?

Dans mon temps libre, j’aime beaucoup lire. Maintenant que mes filles sont grandes, je suis contente de pouvoir lire des ouvrages plus longs sans m’arrêter et recommencer trois fois mon livre ! La lecture, c’est tellement important pour moi !  C’est d’ailleurs l’une des choses qui m’a attirée à la MEB, car cet aspect de pouvoir permettre au plus de gens possible d’avoir accès à la littérature colle bien avec ce que je suis. J’aurais de la peine à m’imaginer ne plus pouvoir lire donc le travail de la MEB raisonne avec quelque chose en moi.

Autrement, j’aime également beaucoup la musique, chanter, et aller voir des films au cinéma.

Peux-tu nous parler de ta relation avec Dieu ?

Le fait d’avoir vécu avec des parents missionnaires m’a permis de voir et de vivre des expériences fortes avec Dieu, qui protège et qui pourvoit. Cela m’a forgée et a marqué ma vie de foi. Quand j’étais petite, j’ai contracté une méningite assez forte ; le médecin a dit à mes parents que même si je survivais, je serais sourde, muette ou aveugle. Mes parents m’ont soignée du mieux possible et en parallèle ils ont demandé à un pasteur de prier pour moi. Finalement, j’ai guéri et je n’ai absolument aucune séquelle.

Un des versets de la Bible qui m’accompagne dans ma vie c’est celui qui dit : « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » (Jérémie 29.11). C’est un verset important, Dieu a quelque chose en réserve de différent pour chacun de nous. On ne sait pas toujours si ça nous fera plaisir, si ce sera facile, mais il faut essayer de lui faire confiance tout en gardant le souvenir de ses expériences fortes en filigrane.

Des projets de voyage pour cet été ?

Normalement, cette année nous allons pouvoir retourner voir la famille au Rwanda et profiter de passer des vacances là-bas. Nous nous réjouissons beaucoup ! C’est un pays qui est très différent du Burkina. Il est même plus petit que la Suisse,  très verdoyant et très montagneux donc l’opposé de là d’où je viens où c’est chaud et désertique. Les gens sont très gentils et ouverts. J’ai plaisir à aller là-bas et j’espère bien profiter de ce temps dans la famille de mon mari et pouvoir vivre avec eux.

Le mot de la fin ?

J’ai plaisir à vous avoir au téléphone et j’aurai peut-être l’occasion de rencontrer certains d’entre vous lors du séjour de vacances que je me réjouis beaucoup de vivre. Merci pour l’accueil que vous m’avez réservé, et que Dieu vous bénisse.

 

Propos recueillis par Ivan Souza